Le Hameau des Cultures est un organisme de bienfaisance composé d’une communauté grandissante de gens vulnérables atteints de la maladie d’Alzheimer et autres troubles cognitifs, et de leur famille.

Nos locaux sont situés aux

Galeries Orford, 1700, rue Sherbrooke à Magog.

Nous y avons développé un centre de jour avec de multiples activités et ateliers pour les gens atteints et leurs proches aidants.

Dernière édition du journal

Ce que les gens disent:

«Merci à vous Dre Paule Royer , pour votre écoute suite à nos besoins.  Vous êtes une personne très humaine qui aime les gens comme les aidés, qui oui ,ont besoin d'une personne comme vous pour leur donner le droit de les rendre heureux et (autonome) d'une certaine façon et moi quand je vois ça, ils ont le sourire et ont hâte de revenir, c'est pas n'importe quoi. Moi ,ce qu'il m'aide c'est qu'il y a des activités pour les aidés et les aidants, moi c'est ça qui me sauve, car je ne sais pas où je serais rendue.Il y a la musique, la marche, l'art thérapie, le bâton de parole et encore plus, oui la rencontre entre aidants et aidés est Wow car je ne me sens pas seule. »

— Josée

« Je veux vous remercier pour tous les services, activités, formation avec personnes ressources et soutien autant pour les aidés que pour les proches aidants. J’apprécie beaucoup que nous puissions amener notre aidé, une personne s’en occupe, pendant que nous pouvons suivre une activité qui nous convient et stimule. Le personnel est d’une grande écoute ,du respect et plein de petites attentions dans nos moments difficiles. Merci à vous tous.  »

— Marcelle

« Nous profitons de l'occasion pour vous témoigner notre immense gratitude et dire à quel point cette belle communauté nous permet de traverser plus sereinement cette étape où la maladie est vécue au quotidien. Grâce à vous, nous formons une famille. Votre implication et votre détermination font en sorte que nos aidés gardent leur dignité. Vous faites toute la différence dans nos vies et nous sommes privilégiés de profiter de cette rare et unique ressource qu'est le Hameau des cultures.  »

— Céline et Alexis, Sherbrooke

Le 19 septembre 2023, le Hameau des Cultures a été convoqué à l’Assemblée nationale. Accompagnés par deux couples qui prennent part à nos activités, Richard Carpentier et Paule Royer ont assisté à l’allocution du député Gilles Bélanger, en faveur à la création de notre milieu de vie:

“ Fondé en avril 2020, le Hameau des Cultures est né d’un constat que plusieurs personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et autres démences, n’avaient pas accès à du soutien.

Je tiens à souligner, aujourd’hui, le travail exceptionnel de la fondatrice Dre Paule Royer et de Richard Carpentier. Comme le dit si bien madame Royer, le système actuel doit se transformer, que la souplesse et la créativité doivent faire partie de la solution.

Le Hameau des Cultures a mis sur pied un centre de jour pour le plus grand bonheur des usagers et de leurs proches aidants; la clientèle ne cesse d’augmenter. Ceci est fait dans l’attente de concrétiser leur plus grand rêve : un milieu de vie pouvant accueillir 40 personnes auquel serait intégrée une CPE. Il a été démontré que l’amalgame intergénérationnelle avait des effets très positifs auprès de gens atteints de problèmes cognitifs.

Leur vision :

• favoriser le développement, le maintien de l'autonomie, l'intégrité et l'inclusion des gens;

• être une ressource de soutien;

• déstigmatiser l'Alzheimer et améliorer l'offre de services.

Applaudissons ces personnes dévouées, au grand cœur, qui travaillent pour le plus grand bien de leur communauté!”

15 JUIN 2023 - JOURNÉE DE LA MALTRAITANCE AUPRÈS DES AÎNÉS

En cette journée spéciale, les intervenants du Hameau reconnaissent l’existence de la maltraitance aux aînés.

Parfois des paroles sont maladroitement prononcées

Par des aidants épuisés

Mais elles sont toutes aussi blessantes

Que celles volontairement lancées;

 

Avez-vous déjà songé

Combien des mots tels que « lui, il ne fait plus rien » peuvent résonner

Dans la tête de votre proche qui tente,

Souvent en vain,

De se rappeler?

Comment faire et comment se souvenir du temps pas si lointain

Où il était quelqu’un dont il pouvait être fier, quelqu’un de distinct?

 

Ces mots lancés, souvent sans trop penser

Ont le pouvoir de faire perdre la dignité

À ces gens se sentant inutiles lorsqu’atteints.

 

Nous savons bien combien la charge est lourde et pesante à porter

Alors laissez-nous vous aider

À en prendre une partie et vous supporter

Car la maltraitance est bien souvent sournoise et non planifiée.

 

Nous tous, intervenants du Hameau devons aussi être attentifs

Dans nos accompagnements au quotidien,

La fatigue est mauvaise conseillère

Et ne doit en aucun cas nous faire agir en mauvais citoyen.

 

 

Nous tous, intervenants du Hameau,

Préférons parler de bientraitance et de bienveillance.

 

Nous sommes des personnes reconnaissant l’âge

De façon positive comme une richesse,

Une valeur sûre, remplie d’expériences et de vécus,

De bons conseils et de sagesse.

 

Nous les reconnaissons ces aînés

Comme autant de sources d’inspiration

Pour les plus jeunes générations

Qui sont encore capables de transmettre certaines traditions,

Qui sont heureux de parler de leur passé.

 

Être bienveillant,

C’est être fier d’avoir un grand-parent si âgé

Mais encore bien vivant, et prêt à chanter et danser.

 

Être bienveillant, c’est de le désigner fièrement

Comme l’un des siens sans honte ni raillerie

Sans secret ou fourberie.

 

La bienveillance c’est prendre soin de quelqu’un avec dignité et respect

C’est lui donner de l’importance en lui permettant de l’assister au bain

Seulement en étant présent à cette heure,

De l’accompagner à un rendez-vous ou à l’épicerie ultérieurement.

 

La bienveillance c’est d’appeler pour éviter

Qu’il n’oublie ses médicaments

Ou de le rappeler en lui souhaitant bonne nuit tout simplement.

 

La bienveillance c’est de cuisiner

Un repas avec soin et générosité

Qu’il mangera avidement

Lorsque déjà préparé auparavant.

 

 

Être bienveillant,

C’est être fier d’avoir un grand-parent si âgé

Mais encore bien vivant, et prêt à chanter et danser.

 

La bienveillance c’est l’écouter

Même s’il se répète toujours et encore,

C’est rester attentif à son discours même si, à l’occasion,

Il est décousu et s’égare encore.

 

La bienveillance c’est le prendre dans nos bras

Pour lui témoigner notre tendresse,

C’est lui dire encore et toujours qu’on l’aime

Et qu’il a droit à ces accolades et ces caresses.

 

La bienveillance c’est démontrer que malgré

Et surtout à cause de nos différences,

Cela nous permet de se compléter

Et d’être plus heureux dans notre quotidien

Et ce, malgré les gestes répétés

Et les paroles mille fois ressassées

Pour combler les lacunes que la maladie provoque à nos êtres aimés.

 

Être bienveillant,

C’est être fier d’avoir un grand-parent si âgé

Mais encore bien vivant, et prêt à chanter et danser.

 

Être bienveillant c’est accepter qu’on puisse se tromper

L’un ou l’autre et d’avoir l’humilité

Et la grandeur de le constater et de s’excuser.

 

Être bienveillant, c’est une qualité essentielle

Pour faire partie des intervenants de cette communauté

Qui a les bras ouverts très grands

Pour accueillir tous ces gens souvent isolés.

 

Que ce soient les gens atteints ou les aidants,

Ils sont parfois inquiets, parfois méfiants

Mais notre rôle est de les accueillir

Et de les reconnaître comme des êtres à part entière

Qui ont besoin de souffler, de discuter et de se sentir encore importants.

 

Bien que nos gens atteints cognitivement soient les plus souvent maltraités,

Détrompez-vous, car leurs proches aidants

Reçoivent parfois des rafales de leurs proches

Et peuvent aussi être malmenés.

 

Bien des gens atteints refusent catégoriquement

L’aide proposée, sans penser aux conséquences

De tel refus sur leurs aidants.

Le fardeau que les proches ont peine à porter

Peut se transformer en gestes non réfléchis et percutants;

Dans certains cas, ces situations peuvent s’aggraver

Et être la raison d’abandonner les aînés.

 

Dénonçons les situations de maltraitance

Si l’on tient à ce que nos aînés gardent le plus d’autonomie

Et de dignité encore bien longtemps.

 

ALORS PARLONS DE BIENVEILLANCE

ET AGISSONS COMME ACCOMPAGNANTS

BIENTRAITANTS ET AIMANTS .

Topo Hameau des Cultures - Connecté Magog

Fondé en avril 2020, le Hameau des Cultures est né d’un constat de professionnels de la santé et des membres de la communauté au fait que plusieurs personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, et autres démences apparentées, de même que leurs proches aidants, n’avaient pas accès à du soutien et à une ressource en résidence pour offrir du répit aux proches aidants vivant sur le territoire de la MRC de Memphrémagog.

Projet de construction de 40 places dans les meilleurs délais

Les intervenants sociaux du CIUSSSE-CHUS et du CLSC sur le territoire de la MRC de Memphrémagog reconnaissent l’existence de notre organisme et l’importance que l’on occupe dans la communauté. Merci à vous de nous aider à “Faire autrement”

PUBLICATIONS SUR LE HAMEAU DES CULTURES

Article publié le 19 février 2023 dans le journal Le Reflet du Lac

“…Magog remet à ses organismes, … “


Article publié le 20 juillet 2022 dans le journal Le Reflet du Lac

“…Plus de 200 activités gratuites, une soixantaine de personnes touchées, … “


Article publié le 20 juillet 2022 dans le journal Le Reflet du Lac

“…Parmi les récipiendaires, on retrouve …, et le Hameau des Cultures … “


Article publié en janvier 2022 dans le journal Le Reflet du Lac

“La recherche sur l’Alzheimer“


Article publié le 27 octobre 2021 dans le journal Le Reflet du Lac

“…Un projet d’hébergement de 12 M$ toujours sur les rails … “


Article publié le 22 mars 2021 par le Centre de formation du logement communautaire.

“… l’organisme à but non lucratif Le Hameau des Cultures a pour ission de fournier des soins aux personnes vivants avec la maladie d’Alzheimer … “


Article publié le 9 novembre 2020 par Radio Canada

“… Atteinte de la maladie d’Alzheimer, une ex-ballerine retrouve la mémoire grâce à la musique … “


Article publié le 4 novembre 2020 par le journal Le Reflet du Lac

“… Bientôt une nouvelle maison d’hébergement à Magog … “


Entrevue radio-canada_19Octobre2020.png

Entrevue réalisée le 19 octobre 2020 avec Dre Paule Royer

Choisissez 7h18 : Maison d’hébergement pour personnes atteintes d’Alzheimer à Magog


Entrevue réalisée par ICI-Estrie le 18 octobre 2020 / avec la Dre Paule Royer et Richard Carpentier

Dans le cadre de la Journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées observée le 15 juin 2020 et placée sous l’égide des Nations Unies, le Conseil d’administration du Hameau des Cultures veut joindre sa voix à toutes celles qui dénoncent les situations qui menacent le droit à la vie, la santé et la sécurité des personnes âgées en énonçant la position qui suit :

  • Nous dénonçons et désirons participer à contrer la maltraitance sous toutes ses formes, intentionnelle ou non;

  • Nous voulons promouvoir la bienveillance et reconnaître le rôle des proches aidants;

  • Nous reconnaissons le manque de soutien et de ressources accordés aux personnes âgées et leurs proches;

  • Nous pensons qu’il faille oser faire autrement et proposer des options de soins et services uniques et complémentaires pour les personnes âgés souffrant d’Alzheimer et leurs proches;

  • Nous pensons aussi qu’il faille revoir nos modes de fonctionnement, l’organisation du travail et viser un décloisonnement et une vision communautaire pour le bien-être des citoyens (les résidents du Hameau), leurs proches et le personnel du Hameau;

  • Nous sommes reconnaissants comme Conseil d’administration d’être portés par la vision et la passion de notre présidente, Dre Paule Royer414

PLAIDOYER SUR LA PROCHE AIDANCE ET LA BIENVEILLANCE PLUTÔT QUE SUR LA MALTRAITANCE

Ne parlons pas de maltraitance mais plutôt de reconnaissance;

Reconnaissons que nos proches aidants sont épuisés et isolés,

Que leur travail quotidien sont entravés par toutes ces journées à rester à s'occuper de leurs aînés.

Reconnaissons que la parfaite "proche aidance" n'est pas une matière qui s'apprend dans un livre même lorsqu'on est bien scolarisé mais plutôt une tâche imposée par les circonstances lorsque nos proches aînés deviennent malades et hypothéqués.

Je suis plus encline à féliciter et respecter toutes ces familles aidantes. Je suis plus encline à les élever à des rôles de héros et héroïnes dans notre société qui a certainement tendance à négliger tout le travail à accomplir et à apprendre lorsque l’on devient famille proche aidante.

On oublie le désarroi qui vient avec ce rôle imposé, tout le sentiment de ne pas faire ce qu'il se doit lorsque personne ne nous a appris le comment et le pourquoi. Et toutes les règles et les devoirs qu'imposent ce rôle souvent très ingrat.

Alors je dis BRAVO à tous ces gens dévoués et je leur nomme ce qu'ils ignorent sur la négligence et la maltraitance. Pour que tous ceux et celles concernés qui s'ouvrent et nous confient leur inconfort pour qu'Ils puissent sortir de leur isolement et qu'ils puissent révéler le dépassement.

Et que nous, comme société, nous puissions les supporter, les aider et les accompagner pour ne plus qu'ils se sentent seuls à porter tout le fardeau et la lourdeur de devoir jour après jour s'occuper de leurs aînés, leurs radotages, leurs résistances aux soins, leurs cris et leurs pleurs.

Il est normal de se sentir dépassé, de se sentir frustré par cette obligation d'aide imposée; un fils, une fille, un conjoint ou même un voisin ne peut remplacer Et ne doit se substituer à une aide de préposée, et aucune société ne devrait l'imposer. Le bon sens doit alors guider nos proches aidants épuisés :

Sortez de l'anonymat et briser cet isolement. Pour ce faire, le bon jugement doit alors privilégier les travailleurs sociaux de nos établissements, à aller rechercher ces populations vulnérables bien cachées dans leur maison. Il est fondamental qu'ils puissent les dépister, les aider, les écouter et leur apporter le tant nécessaire répit et surtout ne pas les abandonner ces négligés, ces mal aimés qui ne doivent pas être jugés ou condamnés. Apportons leur notre empathie car ce sont eux qui vivent le quotidien. Ce sont eux qui connaissent les histoires de vie, les habitudes et les cultures des anciens. Permettons leur de nommer leurs chagrins. Permettons leur de dire que "rien ne va plus" avant qu’ils n'aient d'autres solutions que d'emmener leurs aînés dans un endroit encore plus perdu. Les salles d'urgence débordées ne sont que des endroits de plus pour errer car nos aînés déjà perdus ne s'y reconnaissent plus. Dans ce monde d'inconnus, ils sont laissés vaquant, paniquant, criant et les aidants se permettent alors de pleurer seuls et isolés et de se culpabiliser de les avoir abandonnés. Je souhaite une société qui évite de juger, une communauté solidaire et aidante, une ouverture à la différence et soyons attentifs à la négligence. Offrons des alternatives réalistes qui aident et peut supporter les aidants au lieu de services qui s'actualiseront dans des semaines, voire des mois.

Quand les aidants crient leur émoi, comprenons que la solution d'évidence est le répit pour permettre à l'aidé et l'aidant de survivre malgré la détérioration des conditions de vie qui se sont installées subtilement pendant souvent des années avant qu’ils ne viennent cogner à la porte, désespérés demander de l'aide pour subsister.

Soyons innovants, offrons des solutions rapides surtout ne les laissons pas sur ces sacrées listes d'attente à attendre quoi ? Le délirium, la chute, le déconditionnement ou même le syndrome de glissement. Aujourd'hui je prends le temps de saluer toutes ces personnes âgées qui trop souvent sont ignorées en se justifiant par leur apparemment surdité ou par le peu de temps qu'on a à leur accorder car, malgré une mémoire qui s'enfuit et oublie, la mémoire affective reste bien présente et les moments de bonheur et de détente sont bien ancrés comme des milliers de soleils pour réchauffer leur cœur blessé.

La maltraitance à la maison chez nos aînés

C'est d'être tanné de l'entendre radoter et de le laisser isolé, d'abandonner de lui rappeler de manger en pensant que de toute façon il ne fait rien et que s'ils mangent moins : ça fera moins de dégâts à ramasser.

C'est d'arrêter de lui rappeler de se laver et de plutôt vivre plus éloigné pour éviter de vivre dans les odeurs des vieux aînés.

C'est de se dire que ça ne sert à rien de lui parler car de toute façon, il aura tout oublié.

C'est d'avoir peur de demander de l'aide au CLSC de crainte de se faire juger ou d'être culpabilisé.

Ça c'est de la vraie la maltraitance !

 J'ai décidé de FAIRE AUTREMENT

Médecin de famille dans cette unité de gériatrie où errent nos âgés, je deviens médecin de médecine sociale. Je ne crois pas que cela s'apprenne vraiment mais je le vis quotidiennement. Quand je prends le temps de guider une dame perdue qui s'inquiète de ne plus se retrouver dans cet espace inconnu où, elle aussi, parmi tant d'autres, attend son tour pour être de nouveau déménagée dans un nouvel emplacement qu'elle ne connaît pas non plus : ce CHSLD où les gens y sont relocalisés à chaque jour pour s'y bercer et y mourir à petit feu sécurisé.

Et je prends aussi le temps de m'inquiéter des plaintes larmoyantes de cette autre dame qui pleure en nommant son conjoint et ses enfants. Ses repères à tout jamais perdus d'un passé pourtant pas si lointain où elle se revoie encore aux îles de la Madeleine, le bruit de la mer adoucissant son inquiétude et ses tourments. Alors je la rassure et lui apporte une couverture chaude pour s'emmitoufler et je la berce en la consolant tout doucement.

OUI, j'ai décidé de FAIRE AUTREMENT. Je pourrais parler de maltraitance car ce n'est pas de frapper ou violenter ou bien rarement. C'est le plus souvent d'ignorer que notre parent est enfermé depuis des mois au CHSLD et d'éviter de le visiter quand les mesures de COVID sont maintenant relâchées. Ce sont ces dizaines de gens âgés que je visite sur notre unité qui n'ont que pour seul désennui les visites des préposés et de l'entretien ménager ou les obligations de s'alimenter malgré que l'ennui a fait place à leur envie de manger pour subsister. Ce sont les obligations de se médicamenter quand ils ne savent pas ou plus le pourquoi ou le comment et que les infirmières se donnent la peine patiemment de répéter une fois de plus à ces gens qui, bien malgré eux, ont oublié l'heure, la journée et le temps.

Il faut permettre au Hameau des Cultures de vraiment exister. Il faut nous permettre de construire à la fois nos habitations mais aussi de poursuivre notre mission qui est d'accompagner nos personnes aînées souffrant d'Alzheimer ou d'autres démences apparentées. De vivre dans un environnement adapté selon leur rythme et en tout respect de leur dignité et de permettre de constituer une communauté d'aidants qui pourront s'entraider et recevoir les services adaptés pour recouvrir leur identité, leur estime de soi et leur santé et éviter ainsi la maltraitance souvent par ignorance, éviter la dépendance et la violence.

Je souhaite sincèrement être entendue et que ce message soit véhiculé et partagé pour que notre gouvernement soit aussi touché et qu'il aspire à plus de diversité et de vérité dans les soins offerts aux aînés.

Nous aspirons à plus de liberté et de dignité pour nos aînés affectés et que le discours du gouvernement confirmant qu'il allait supporter les petites initiatives innovantes ne soit pas que des paroles rassurantes mais qu'il concrétise son discours par du support financier pour avancer, construire et s'investir dans ce projet destiné aux aînés que l'on veut protégés et accompagnés dans notre MRC.

Dre Paule Royer, Présidente pour le Hameau des Cultures.